Les coenzymes (n. f.[1]) sont des molécules organiques particulières, pouvant inclure des ions métalliques, ayant pour spécificité de servir de cofacteurs à certaines enzymes, en participant obligatoirement à la réaction catalytique. Deux types de coenzymes peuvent être distinguées : celles qui sont structurellement liées par une liaison covalente à l'enzyme au sein d'un complexe stable et qu'on qualifie de groupements prosthétiques, et celles qui se lient de manière transitoire à l'enzyme et participent au cycle catalytique.
Dans le cas des premières qui forment des complexes stables, la coenzyme fait partie intégrante de l'enzyme, la partie purement protéique est appelée apoenzyme ; tandis que la protéine associée à sa ou ses coenzyme(s) est appelée holoenzyme. La spécificité réactionnelle est portée par une structure de type holoenzymatique.
Les coenzymes sont impliquées directement dans la catalyse, par exemple :
- comme substrats particuliers (cosubstrats) comme des coenzymes apportant l'énergie (ATP, GTP, etc.) ou comme coenzymes rédox (NAD, FAD, groupements héminiques, etc.) ;
- comme activateurs de substrats [la Coenzyme A (constitué d'un nucléotide, l'adénosine diphosphate ou ADP, d'une vitamine, la vitamine B5 ou acide pantothénique et d'un acide aminé, la cystéine, légèrement modifiés et liés entre eux.), la Biotine alias vitamine B8,…) ;
- comme groupe, ou groupement, prosthétique, lié au site actif (Thiamine-pyrophosphate ou TPP, un dérivé de l'Aneurine alias vitamine B1, Pyridoxal-Phosphate ou PLP, un dérivé de la Pyridoxine alias vitamine B6, etc.).
Cette classification est contestable mais repose sur les fonctions (qui peuvent être regroupées autrement) et non sur la distinction groupement prosthétique/coenzyme libre. NAD est libre, FAD est lié mais les deux coenzymes ont le même rôle de transfert d'électrons et d'ions H+.
Autre possibilité de classement :
- des coenzymes rédox (qui existent donc sous deux formes, réduite et oxydée) ;
- des coenzymes de transfert de groupements ;
- des coenzymes activateurs de substrats (qui peuvent être classés aussi dans les précédents).
- ↑ Ce substantif nous vient de l'allemand "Das Enzym" (genre neutre inexistant en français), et a été introduit, au XIXe siècle, dans notre langue avec le genre masculin : "Un enzyme".
Mais son emploi avec le genre féminin est devenu majoritaire depuis quelques décennies et une décision de l’Académie des sciences de Paris a conféré au mot "Enzyme" le genre féminin en 1959; décision reconduite par la suite par l’Académie nationale de Médecine, en 1967, et par l’Académie française, en 1970 !
Il s'agit donc aujourd'hui très clairement d'un substantif féminin : "Une enzyme"... et, par suite, il en va de même pour tous les mots qui en dérivent (apo-, holo-, hétéro- ou encore coenzyme) !
Ce terme désigne une molécule ou un ensemble de molécules (protéines, ou ARN) qui catalyse des réactions chimiques biologiques, donnant un ou des produits à partir d’un ou de plusieurs substrats.
Source : wiktionary.org
(cf. https://jaimelesmots.com/doit-on-dire-un-enzyme-ou-une-enzyme/)