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Organisme xylophage

La taille et la forme des galeries laissées par les larves sont des indices permettant parfois d'identifier l'espèce. Ici, il s'agit de Scolytes ou de Platypes, agents de la Piqûre noire. Ces insectes foreurs creusent des galeries dans le bois sur pied affaibli ou fraîchement abattu (attirés par les produits de fermentation du bois, notamment l'éthanol)[1] pour y pondre leurs œufs[2].
Aromia moschata, insecte devenu rare en Europe, faute de « gros bois mort » (ici photographié en Lituanie).
Lamia textor.
Xylotrechus rusticus, Forêt de Białowieża (Pologne).
Oxymirus cursor (Bialowieza, Pologne).
Détail des mandibules d'Anoplophora glabripennis.
Phytoecia caerulea.
Galerie de Callidium violaceum.
Cerambyx cerdo.
Galeries de Cerambyx cerdo sur chêne (près de Francfort, en Allemagne).
Strangalia melanura (pollinisateur, à l'état adulte).

Un organisme xylophage (du grec ancien : ξύλον / xúlon « bois » et φαγεῖν / phageîn « manger ») est un organisme vivant (désignant le plus souvent les animaux, lignivore étant un terme plus générique[3]) dont le régime alimentaire est composé principalement d'aubier, mais aussi de « bois parfait » (duramen). Ces animaux, à l'état larvaire ou adulte, mangent les branches, les troncs ou les racines des arbres morts ou vivants. Les saproxylophages ne consomment que le bois mort en décomposition. Les pyrophiles recherchent le bois brûlé par les incendies de forêts (longicorne noir en Amérique du Nord par exemple).

Les insectes dits xylophages, pour la plupart (une exception étant les larves de buprestes), ne peuvent digérer seuls la cellulose et/ou la lignine. « La plupart consomment en fait le produit de la digestion du bois par des symbiotes internes — protozoaires flagellés des termites, bactéries des vers blancs des Scarabéidés, etc. — ou externes comme les champignons Ambrosia des galeries de Platypes[4] ».

Ces agents de dégradation du bois contribuent au cycle du carbone, à la qualité du sol forestier, à la résilience écologique et à la régénération naturelle des forêts. Selon la Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), le réchauffement climatique peut cependant être une source de pullulations anormales d'insectes xylophages[5].

  1. Cette émission d'éthanol due aux nécroses corticales et sous-corticales, puis à la fermentation de tissus blessés (notamment le liber) des arbres, est perçue par ces insectes comme une indication que l'arbre est malade, mourant ou mort, et que donc son bois plus humide sera plus accueillant pour le forage, la ponte et le développement des larves. L'action est définitivement arrêtée dès que l’humidité du bois descend sous 30-35 %. L’attaque est donc finie lorsque le bois est mis en œuvre. Ni la durabilité ni la résistance mécanique ne sont affectées. Les piqûres noires sont considérées comme un défaut admissible par les prescriptions et peuvent être tolérées pour autant que leur nombre ne soit pas trop important. Les trous de piqûres sont rebouchés pour éviter qu’ils servent de point de départ à une autre attaque.
  2. Ces insectes vivent en symbiose avec des champignons du groupe des Ambrosia. Pendant le travail de forage, les galeries sont ensemencées par des spores fongiques transportées sur des structures thoraciques spécialisées de la femelle, les mycangia. Les larves qui ont un régime alimentaire mycétophage, se nourrissent des hyphes du champignon symbiotique qui tapissent les galeries. La paroi mélanisée et indurée des hyphes participe à leur protection contre des microorganisme concurrents (notamment des bactéries ou des champignons dont les enzymes hydrolytiques peuvent lyser les hyphes non protégés) et leur donne une teinte noire, d'où le nom de la maladie. Cf Louis-Michel Nageleisen et François Lieutier, « Les insectes profiteurs de la tempête: du pin sur la planche pour les typographes », Insectes, no 117,‎ , p. 6 (lire en ligne), (en) Hsien-Ming Chu, Some aspects of symbiotic interrelationships among microorganisms and two ambrosia beetles, Trypodendron retusum and Anisandrus populi (Coleoptera: Scolytidae), University of Wisconsin Press, , p. 102.
  3. Jean-Michel Gobat, Michel Aragno, Willy Matthey, Le sol vivant, PPUR Presses polytechniques, p. 304
  4. Louis-Michel Nageleisen et Fran:çois Lieutier, « Les insectes profiteurs de la tempête: du pin sur la planche pour les typographes », Insectes, no 117,‎ , p. 5 (lire en ligne).
  5. FAO (2012) Forest Management and Climate Change : a literature review. Food and Agriculture Organization of the United Nations.

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