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Extinction massive

Extinction massive
Cycle des extinctions massives

Une extinction massive ou grande extinction, appelée aussi crise biologique ou crise écologique, est un événement relativement bref à l’échelle des temps géologiques (quelques millions d’années au maximum) au cours duquel au moins 50 % des genres et 10 % des familles d'espèces animales et végétales présentes sur la Terre et dans les océans disparaissent[1], de manière non sélective. Ces trois critères (durée relativement brève, répartition géographique mondiale et importante chute de la biodiversité) sont cependant sujets à débat car les enregistrements paléontologiques sont incomplets, essentiellement marins, soumis à des biais d'échantillonnage et à une estimation de la durée de l'extinction parfois imprécise[2].

Ces crises majeures ont souvent été l'occasion de transitions entre des formes de vie dominantes. Hormis les quelques périodes d'extinction massive décrites plus loin, le taux de disparition « normal » des familles d'animaux marins par million d'années montre un déclin progressif à l'échelle des temps géologiques, passant de 5 familles par million d'années au Cambrien, au début de l'éon Phanérozoïque et de l'ère Paléozoïque il y a environ 540 millions d'années, à deux familles par million d'années durant l'ère Cénozoïque (Tertiaire)[3], de 66 millions d'années à nos jours (en excluant la série actuelle de l'Holocène).

Dans les mers, les cinq extinctions massives d'organismes multicellulaires ont essentiellement concerné les animaux[4], une seule a perturbé significativement l'évolution des plantes[5],[6].

Une étude de 2022 suggère qu'un premier épisode d'extinction massive a précédé l'explosion cambrienne, mettant un terme à la faune de l'Ediacara, ce qui porterait à 6 le nombre des grandes vagues d'extinction passées[7].

  1. (en) Anthony D. Barnosky et col, « Has the Earth’s sixth mass extinction already arrived ? », Nature, no 471,‎ , p. 51 (DOI 10.1038/nature09678)
  2. (en) William Glen, The Mass-extinction Debates. How Science Works in a Crisis, Stanford University Press, , 370 p.
  3. (en) Raup D. M. et Sepkowski, Jr., J. J. (1982), Mass extinctions in the marine fossil record, Science 215 (1982), 1501-1503
  4. (en) Nicholas J. Butterfield, « MACROEVOLUTION AND MACROECOLOGY THROUGH DEEP TIME », Palaeontology, vol. 50, no 1,‎ , p. 41–55 (ISSN 0031-0239 et 1475-4983, DOI 10.1111/j.1475-4983.2006.00613.x, lire en ligne, consulté le )
  5. En 2007, une réévaluation de ces épisodes amènerait à penser que la flore marine a également souffert ; voir (en)
  6. (en) Borja Cascales‐Miñana, Thomas Servais, Christopher J. Cleal, Philippe Gerrienne et John Anderson, « Plants—the great survivors! », Geology Today, Wiley-Blackwell, vol. 34, no 6,‎ , p. 224-229 (DOI 10.1111/gto.12250).
  7. (en) Scott D. Evans, Chenyi Tu, Adriana Rizzo, Mary L. Droser, « Environmental drivers of the first major animal extinction across the Ediacaran White Sea-Nama transition », Proceedings of the National Academy of Sciences, Washington et États-Unis, NAS, vol. 119, no 46,‎ (ISSN 0027-8424 et 1091-6490, OCLC 43473694 et 1607201, DOI 10.1073/PNAS.2207475119).Voir et modifier les données sur Wikidata.

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