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Bois mort

Le bois mort est naturellement très présent dans les forêts primaires (jusqu'à 1/3 de masse de bois, mais qui abrite 1/4 environ de la biodiversité forestière), ici dans la forêt de Białowieża (Pologne).
Les très gros bois morts ne gèlent pas à cœur. Pour cette raison, ils abritent des espèces particulières. Ils pourront durant des siècles nourrir des milliers de tonnes d'organismes saproxylophages ou consommateurs de saproxylophages.
Dans une forêt primaire tempérée, 30 % du bois naturellement présent est mort.
De nombreux oiseaux territoriaux ou chasseurs apprécient les perchoirs à vue dégagée qu’offre le bois mort, comme ici ce geai de Steller.
Le feu naturel ou dû au vandalisme est une source de bois mort ou sénescent.
La modélisation mathématique des flux d'air sur un tronc garni de champignons de ce type laisse penser qu'ils contribuent significativement à augmenter la résistance au vent des « chandelles » de bois mort dont ils se nourrissent. On a songé à reproduire de telles formes sur des cheminées industrielles pour augmenter leur résistance aux tempêtes.
La taille « en têtard » est aussi un moyen d'entretenir longtemps un processus de sénescence qui serait abrégé par la chute du saule, ou sa casse, si on l'avait laissé pousser en « haut-jet ». Le saule têtard peut vivre plus longtemps qu'un saule non taillé, tout en produisant du bois.
Nid (probablement de troglodyte) construit avec la mousse présente sur le tronc, entre tronc et écorce d'un arbre dépérissant.
Les écorces à demi décollées constituent une niche écologique ou un abri pour de nombreuses espèces d'invertébrés : ici, deux papillons de nuit cachés sous l'écorce. On y trouve aussi des champignons particuliers[1], des vertébrés (salamandres, amphibiens, chauve-souris), qui s'y réfugient (provisoirement ou pour passer l'hiver).
Sous l'écorce morte, une niche écologique se constitue de nombreuses espèces d'invertébrés (ex. : ici, limace et arthropodes) consommant le bois champignoné ou les champignons et bactéries qui le décomposent[1].
Un arbre tombé sert ici de support à un essaim d'abeilles. L'arbre creux est dans la nature l'habitat le plus naturellement choisi par les abeilles sauvages.
Le tronc d'un arbre abattu par le vent, près d'une zone passante, a été « mis en sécurité » et conservé. Il a été sculpté par un artiste. Ces collégiennes anglaises ont préféré s'asseoir sur cette sculpture, plutôt qu'utiliser les nombreux bancs installés à proximité. Ce tronc n'est pas colonisé par les organismes saproxylophages comme il le serait sans la présence presque constante du public. Lieu : parc de la Citadelle à Lille.
Le bois mort immergé constitue, le long des ripisylves (ou à leur aval), un autre type de niche écologique.
Au Japon, autour des temples et des cimetières, les arbres vénérables sont souvent conservés.
Dans la nature, en particulier en milieu pauvre, le bois-mort est souvent directement utilisé par les racines d'autres arbres, qui l'exploitent au fur et à mesure de sa décomposition.
« Tronc-nurserie » (Nurse log pour les anglophones) ; ils sont caractéristiques des forêts anciennes ou à haute naturalité. Ces troncs (couchés ou debout) morts souvent couvert d'une couche de mousse peuvent se gorger d'eau (ou être significativement humide, même en période sèche grâce à des substances mucilagineuses). Ils offrent un terrain de départ aux semis naturels. (ici de Tsuga heterophylla). L'humidité conservée par ces troncs est aussi appréciée voire nécessaire pour diverses espèces d'invertébrés (limaces, escargots, insectes, etc.) notamment consommées par des salamandres sans poumons (très sensibles à la dessiccation).
Cœur d’un tronc d’arbre endommagé par une tempête, et consommé par des insectes saproxylophages (coléoptères). Lieu : bois de la Citadelle(Lille).

Dans le domaine de la sylviculture et de l’écologie, le « bois mort » est un compartiment biologique constitué par le bois qui - quelle que soit sa forme - ne comporte plus de cellules vivantes. Il s'agit d'arbres morts, sur pied (volis), au sol (chablis) ou un plan d'eau ; de toute partie morte d’un arbre (arbre blessé, sénescent, ou « surâgé ») ou de n'importe quel morceau de bois (dont les branches et branchettes) suspendu ou tombé au sol ou dans l’eau (rivières, fleuves, lacs d'eau douce).

Dans un cours d'eau, ce bois contribue aux « embâcles » (mot habituellement négativement connoté, alors qu'ils ont une grande importance écologique[2]) ou être utilisé par des castors pour faire leur barrage.

Au cours de sa décomposition (durant plusieurs siècles pour les grosses pièces), le bois mort va abriter une succession de communautés animales, bactériennes et fongiques, qui en France constitue près de 25 % de la biodiversité forestière[3]. Cependant, deux tiers des espèces du bois mort ne peuvent s'y développer qu'après l'âge d'exploitabilité économique ou technologique des arbres (quand les cavités et autres micro-habitats (« dendro-micro-habitats »[4]) liés à la sénescence deviennent plus nombreux, ou dans les troncs de vieux arbres morts[3]. En raison d'un « déficit généralisé du bois mort dans les forêts exploitées », elles sont en péril et ne survivent que dans quelques îlots de forêts subnaturelles[3]. De même les oasis sous-marines formées par les arbres morts apportés en mer par les fleuves[5],[6] sont fortement raréfiées par l’exploitation des forêts et du nettoyage des embâcles. Mais selon C. Bouget, écologue à IRSTEA, des pistes de « gestion réalistes et favorables à la biodiversité peuvent être définies »[3].

  1. a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées FongeEcorceBois2010
  2. morts-eau.html Bois mort et biodiversité dans le milieu aquatique (Naturalité : La lettre de Forêts Sauvages no 3).
  3. a b c et d Bouget, C. (2007), Enjeux du bois mort pour la conservation de la biodiversité et la gestion des forêts ; Biodiversity conservation and forest management: dead wood is at stake, IRSTEA / EFNO ; Rendez-vous Techniques ONF, num. 16, p. 55-59.
  4. Laurent Larrieu (2014) Les dendro-microhabitats : facteurs clés de leur occurrence dans les peuplements forestiers, impact de la gestion et relations avec la biodiversité taxonomique|Thèse, soutenue le 05-12-2014 à Toulouse, INPT |(résumé)
  5. Maser C, Tarrant RF, Trappe, JM & Franklin JF (1988) From the forest to the sea : a story of fallen trees. Portland, Or.: Pacific Northwest Research Station, US Dept. of Agriculture, Forest Service.
  6. Fallen trees form a sea-floor feast ; Nature 508, 290 ; 2014-04-17 ; Doi:10.1038/508290a ; en ligne : 2014-04-16.

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